Elizabeth Vigée Lebrun

Elisabeth Vigée Le Brun, Autoportrait

dit «aux rubans cerise», 1782.

Ses autoportraits reflètent l’image qu’elle donnait dans sa propre vie: vêtue des atours simples qu’elle affectionne, une mode pratique et «bohème» qu’elle a elle-même élaborée.

Jolie, enjouée, elle met en avant la sincérité de sa démarche de peintre et une certaine désinvolture, loin des diktats de la mode. Les poses se veulent naturelles.Pas d’accessoires, hormis la palette et le pinceau, lorsqu’elle se représente au travail.

Les fonds sont neutres.La permanence de l’exercice témoigne en outre de sa modernité. Femme artiste dans des années où relativement peu d’entre elles encore accèdent à une carrière professionnelle, elle affirme en se peignant son indépendance et sa réussite.

Portrait de Marie-Antoinette en robe de mousseline dite «à la créole», «en chemise» ou «en gaulle», 1783.

LA «ROBE-CHEMISE» OU «GAULLE»

Apparue à la fin des années 1770, la robe en lin ou en coton blanc semble être originaire des Antilles et serait arrivée par le port de Bordeaux.

Le mot « gaulle » viendrait du créole « golle »,déformation de l’anglais « gown » (chemise de nuit). Elle était d’ailleurs appelée robe «à la créole» et se portait avec des anneaux d’oreille du même nom.

C'est une alternative confortable aux robes de cour baleinées puisqu'elle offrait au corps féminin une liberté nouvelle. Ses matières, fort coûteuses, et son caractère exotique se doublaient d’une référence néoclassique en raison de sa blancheur.

Portée pour l’intérieur ou pour la promenade, elle est adoptée par Marie-Antoinette dans le cadre de sa retraite privée au Petit Trianon. Son port perdure pendant le Consulat et l’Empire. Avec la Restauration, en 1814, s’amorce le retour du corset, des jupons et des couleurs foncées.


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